Dans la nuit du 29 au 30 janvier 2024, la ville de Buea, située dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, a été secouée par une attaque terroriste brutale, faisant au moins un mort et plusieurs blessés. Des véhicules ont été incendiés, plongeant la ville dans la peur et l’incertitude.
Nuit de Terreur
Selon les rapports, cette attaque a été menée par des séparatistes anglophones, en représailles contre les habitants qui n’ont pas respecté l’appel à la “ville morte“. Cette pratique, observée tous les lundis, vise à paralyser les activités économiques comme forme de protestation contre la marginalisation présumée des régions anglophones par le gouvernement central de Yaoundé.
Le bilan de cette attaque, encore non officiel, souligne la violence croissante dans cette région troublée. Les autorités locales et le gouverneur de la région du Sud-Ouest ont condamné cet acte et appelé à une collaboration étroite avec les forces de sécurité pour rétablir l’ordre et poursuivre les coupables.
La Crise Anglophone au Cameroun
Cette attaque n’est que le dernier épisode de la crise anglophone longue et complexe au Cameroun. Débutée en 2016, cette crise est enracinée dans des sentiments de marginalisation par le gouvernement central, majoritairement francophone. Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui représentent environ 20% de la population camerounaise, revendiquent plus d’autonomie et, pour certains, l’indépendance sous le nom d’Ambazonie. La situation reste tendue, avec des affrontements fréquents entre les séparatistes et les forces gouvernementales, et un impact profond sur la population locale.
Sources : regroupement d’information de plusieurs médias Camerounais dont “Actu Cameroun”, “News du Cameroun” et “Teller Report”.