Après plusieurs mois de tensions, la Fédération Camerounaise de Football et le Ministère des Sports ont enfin trouvé un compromis, mais ce feuilleton met en lumière les faiblesses du système de gestion du football au Cameroun.
Conflit entre la Fédération et le Ministère
Pendant des mois, la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) et le Ministère des Sports se sont affrontés, plongeant le football camerounais dans une crise sans précédent. Après de longues négociations, les deux parties ont finalement publié un communiqué conjoint annonçant la composition officielle du staff technique des Lions Indomptables, validée par les deux camps.
La convention de 2015
La convention signée en 2015 entre le Ministère des Sports (MINSEP) et la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) visait à clarifier les rôles et responsabilités des deux entités dans la gestion des équipes nationales. Ce texte faisait suite à un décret présidentiel de 2014 qui organisait le fonctionnement des sélections nationales. La convention établit les règles de gestion financière, notamment la supervision conjointe des subventions étatiques, ainsi que le recrutement des membres du staff technique et administratif.
Un système dépassé
Au fil des années, cette convention a été source de tensions, notamment sur la nomination des membres des équipes techniques. La FECAFOOT a parfois contesté l’ingérence du ministère dans ces décisions, bien que la convention précise la collaboration entre les deux parties pour ces questions. Des appels ont été faits, notamment par la FIFA, pour une révision de cette convention, afin de clarifier davantage les compétences respectives et d’assurer une gestion plus harmonieuse du football camerounais.
Ce conflit, qui a tenu en haleine les observateurs du football africain, a surtout mis en lumière les lacunes du système de gestion du football au Cameroun. Entre querelles internes, égos surdimensionnés et batailles judiciaires interminables, l’image du football camerounais a pris un coup.
L’avenir du football camerounais
Si un accord a finalement été trouvé, le chemin vers la réhabilitation de la réputation du football camerounais reste long. Ce feuilleton rappelle que des réformes profondes sont nécessaires pour permettre au Cameroun de retrouver sa gloire d’antan sur la scène footballistique africaine et internationale.
Le 1er octobre 2024, à l’occasion de la célébration de la Journée de l’Unification du Cameroun, Samuel Eto’o, président de la FECAFOOT, et le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, ont annoncé un accord commun pour réorganiser l’encadrement de l’équipe nationale. Ce compromis a permis de calmer la situation et de repartir sur de nouvelles bases. Marc Brys a été confirmé dans son rôle de sélectionneur, avec une équipe composée de techniciens comme Joachim Mununga et Gianni Xilouris en tant qu’assistants. Des figures emblématiques comme François Omam-Biyik et Ashu Cyprian Bessong ont également été intégrées en tant que superviseurs.
En résumé
Le compromis trouvé marque un pas en avant, mais c’est tout un système qui doit être repensé pour éviter que ce genre de conflits ne se répète.